La stigmatisation de l’avortement : une réalité qui coûte des vies

Le 15 mars dernier, nous étions à Sinfra avec les femmes, les prestataires de santé, les présidents et présidentes des organisations de la société civile de Sinfra ainsi que le représentant du directeur départemental de la santé à Sinfra.

L’objectif de cette rencontre était de leur présenter les résultats de notre enquête sur les facteurs qui favorisent la stigmatisation de l’avortement sécurisé et leur impact sur les services de soins post-avortement dans le cadre de projet financé par l’organisation internationale Inroads . Vous pouvez lire le rapport ici 👇🏾 :
https://engageandshare.org/rapport-denquete-sur-les-facteurs-qui-favorise-la-stigmatisation-de-lavortement-et-leur-impact-sur-lacces-des-femmes-de-sinfra-aux-soins-post-avortement/

Lors de l’atelier, nous avons discuté des résultats alarmants qu’a ressorti l’enquête et avons identifié ensemble les causes et les conséquences de ces résultats sur la vie des femmes de Sinfra et situé les responsabilités des parties prenantes dont :

  • Les hommes qui obligent les femmes à se faire avorter ou à les quitter à l’annonce d’une grossesse non désirée
  • Aux organisations de la société civile de Sinfra qui n’ont jamais initié d’activité afin d’entretenir les femmes sur les dispositions légales concernant l’avortement, sur leurs droits aux soins post-avortement, sur les droits de la santé sexuelle reproductive et sur l’importance des soins post-avortement
  • Aux prestataires de santé qui vendent plus chers, les kits de soins post-avortement aux femmes et le coût alarmant des services d’avortement sécurisé qui sont fournis par certains prestataires de santé qui n’ont ni l’autorisation de le faire, ni le plateau technique nécessaire
  • A l’Etat ivoirien qui n’a pas de loi sur la santé sexuelle reproductive, ce qui empêche les centres de santé d’adopter une politique de transparence sur les prix des services d’avortement sécurisé et d’augmenter la communication sur les soins d’avortement sécurisé disponible dans les hôpitaux.

Àpres ces discussions, nous avons entrepris de contribuer à relever ce défi :

  • En collaborant avec les organisations de la société civile de Sinfra sur la formation des filles sur les questions de santé sexuelle reproductive et de VBG afin que cela puisse leur éviter de contracter des grossesses non-désirés
  • En collaborant avec le district sanitaire de Sinfra pour la mise en place d’une fiche de satisfaction visant à permettre aux femmes d’évaluer les services de soins post-avortement qu’elles reçoivent dans les hôpitaux et d’accroître la communication sur les services de soins post-avortement gratuits disponibles afin qu’elles puissent en bénéficier
  • Former les hommes sur la masculinité positive afin qu’ils comprennent les défis auxquels font face les femmes dans leur communauté.

Nous continuons le plaidoyer auprès du district sanitaire de Sinfra, afin que ces recommandations portées par les femmes et les filles de Sinfra soient prises en compte. Le rapport du projet sera bientôt disponible sur nos canaux de communication.

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