L’extrait de naissance est un document officiel qui atteste de la naissance d’une personne. Il est indispensable pour de nombreuses démarches administratives.
Malheureusement, lors de la guerre de 2002, les infrastructures publiques de Bouaké dont la sous-préfecture ont été détruites emportant avec eux toute la documentation de l’établissement. Aujourd’hui, les personnes nées avant l’année 2002 à Bouaké précisément à Nguessankro se retrouvent sans document administratif et sont donc obligées de reprendre la procédure de zéro et doivent payer la somme de 18.500 FCFA. Cette situation touche toute la communauté des villages concernés en raison du fait que l’extrait de naissance de l’un des parents est impératif pour la procédure d’acquisition de l’extrait de naissance des enfants. Ce qui a favorisé un taux important de pauvreté et d’analphabétisme qui touche principalement les #femmes. Ces personnes étant en majorité des agriculteurs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, la question du coût devient un frein à l’acquisition de leurs actes de naissance. Comme conséquences, les parents de Nguessankro sont obligées de choisir d’obtenir l’extrait de naissance d’un seul enfant afin de lui donner la possibilité d’avoir accès à une vie scolaire. Les femmes subissent donc la rigueur de ce choix car les personnes choisies sont toujours des hommes. Ce qui a considérablement anéanti les chances des femmes de ce village d’avoir droit à une #éducation et donc à des opportunités d’emploi décent. En septembre 2022 lors de notre collecte de données, 79% des femmes et des #filles ont déclaré ne pas avoir de carte nationale d’identité et 84% ont déclaré ne pas avoir d’extrait de naissance. Enfin l’enquête a relevé que 95% des femmes de ce village sont au chômage du fait de leur niveau d’éducation qui est dû au fait de ne pas avoir la possibilité de passer l’école primaire du fait de l’absence de documents administratifs. Ces données montrent que l’amélioration de l’accès aux extraits d’acte de naissance à N’Guessankro doit-être une priorité pour les autorités locales.
Afin de lutter contre cette situation, nous avons lancé un projet de #plaidoyer initié par notre Youth Lead Bouaké composé de 3 activités donc une enquête, une pétition, un plaidoyer auprès du Ministère de la justice et des droits de l’homme à travers la présentation d’un rapport de la situation ainsi que des recommandations et un appel à l’action en faveur de la réduction des frais de procédure d’acquisition d’extrait de naissance dans le village de Nguessankro.
Ce résumé succinct présente la deuxième activité de ce projet qui consiste en le recensement des filles et des femmes de 04 à 35 ans du village de Nguessankro qui n’ont pas d’extrait de naissance afin de documenter le rapport à présenter lors du plaidoyer en faveur de l’amélioration de leur condition de vie.
Nous sommes ravis d’encourager les jeunes à s’impliquer dans la résolution des problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les filles dans leurs communautés.
